Chrislert Noël Notué
Revue internationale des services financiers / International Journal for Financial Services, 2020/4 – 22 février 2021
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Note de lecture par
MBA ESSEC
Directrice Générale, Innoa Consulting,
Empowerment | E-business | Entrepreneurship, www.candacenkoth.com/hello
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On se précipite pour lire cet article au titre alléchant, sur un thème d’importance. Et l’étude est effectivement très intéressante, mais…
L’auteur plaide pour un régulateur unique, après avoir montré les faiblesses intrinsèques et conjoncturelles du secteur financier en Afrique Centrale, avec un rappel de la question de la prévention des risques systémiques. Il indique cependant que les Etats ont réussi à mettre de l’ordre, ces dernières années, tout en soulignant la nécessité d’une réforme structurelle.
Cet article, très bien écrit, évoque à la fois les banques, la microfinance et des propositions sur une évolution du système de contrôle assurantielle CIMA-CRCA. Outre la France et l’Union européenne, il fait la revue de plusieurs régulateurs étrangers, y compris d’Haïti ou de Suisse, en n’oubliant pas de montrer la diversité des choix retenus. Ce point rappelle qu’il n’existe pas de solution unique ou facile.
On regrettera néanmoins que l’auteur n’ait pas plus pris en considération l’évolution actuelle ainsi que ses impacts fondamentaux sur la finance et l’évolution de la régulation en Afrique Centrale. Dans l’article, la prise en compte des évolutions majeures actuelles se limite pratiquement à des remarques, certes bienvenues, sur le complexe Fintech-blockchain-bitcoin ou sur les difficultés des institutions de microfinance….
Cette limite aurait gagné à être compensée par des références bibliographiques plus récentes. En effet, malgré leur abondance (une centaine), peu de ces références sont postérieures à 2017 alors que de nombreux évènements fondamentaux plus récents, en Afrique Centrale ou à l’extérieur, auraient pu être pris en compte pour le sujet :
Ce défaut d’actualisation donne l’impression d’un travail déconnecté du contexte actuel, impression accentuée par l’absence de références en anglais. L’auteur étant enseignant à Bamenda et la majeure partie des travaux sur ces thèmes étant en anglais (même si l’Afrique Centrale reste largement un réduit francophone), le résultat s’avère relativement décevant. Dommage.