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24 mai 2017

Ainhoa Marín Egoscozábal, Africa, la oportunidad que aùn no hemos perdido

Claves de razón práctica 2017, n° 250, pp 186-192,

Voir open access Papeles de la Fundación Botín 

NDLR

Il faut mettre cet article en exergue. Son auteur, professeur d’économie à la faculté de droit de l’Université libre de Madrid, est une spécialiste des relations Afrique-Europe, dans le prolongement de sa thèse sur La integración regional en África subsahariana y la Unión Europea: las implicaciones del Acuerdo Cotonú en los procesos regionales de África del este y del sur.

L’article rappelle que depuis 2008, les exportations espagnoles vers l’Afrique ont dépassé la relation traditionnelle avec l’Amérique latine. L’auteur exhorte les entrepreneurs espagnols à investir davantage en Afrique, faisant l’inventaire des nombreux avantages que présente ce continent pour l’économie espagnole. La classe moyenne africaine, qui comprend actuellement 340 MM de personnes, est celle qui croît le plus rapidement au monde, avec d’importants besoins nouveaux à satisfaire dans des domaines dans lesquels les entreprises espagnoles bénéficient d’une réputation d’excellence mondiale : énergies renouvelables, agro-industrie, économie halieutique, services financiers ou touristiques.

L’auteur insiste pour faire valoir qu’il n’y a pas que le Maroc et l’Afrique du Sud dans le Continent. Pour bien faire comprendre que le risque-continent (on dit traditionnellement risque-pays) évolue très favorablement, l’article signale que la régionalisation des économies africaines en accélère la qualité socio-économique et la fiabilité juridique. C’est ainsi que l’article évoque l’importance du Tripartite Free Trade Agreement (TFTA), qui concerne l’Afrique australe et l’Afrique de l’Est.

Certes, en Afrique subsaharienne, ces deux dernières années ont vu la croissance moyenne tomber à 3,40% ; mais même dans cette conjoncture basse, plusieurs pays affichent durablement des taux de croissance autour des 10%. L’auteur évoque même l’Afrique centrale (qui est à la traîne) en indiquant les nouvelles découvertes en matière d’hydrocarbures. De plus, l’article souligne la qualité des garanties qu’offre l’ICEX (assurance espagnole pour l’exportation et les investissements internationaux) et l’étendue sans cesse croissante du réseau et des activités de Casa África, qui est l’organe du gouvernement espagnol pour la diplomation culturelle et économique en direction du continent africain.

Et cette spécialiste d’insister pour que la diplomatie espagnole ne se contente plus d’être arrimée à celle d’autres pays en Afrique ; parmi les pays du Nord, l’Espagne possède une position géographique avantageuse par rapport à l’Afrique. L’auteur loue en exemple l’initiative du Real Instituto Elcano pour son rapport de 2014 : España mirando al Sur : del Mediterráneo al Sahel. Elle en profite pour rappeler que bien menés, les volets économiques et financiers contribuent également à répondre aux préoccupations de sécurité et à la maîtrise de l’immigration.

Non, effectivement, comme le laisse entendre le titre, il n’est pas trop tard pour les entreprises espagnoles !

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Tag – entreprises espagnoles et exportations en Afrique ; investissements espagnols en Afrique

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Publié in France Ohada droit, notes de lecture, avril 2017

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